Faut-il toujours placer son épargne dans une assurance-vie ?

Les Français continuent de faire confiance à leur produit préféré, l’assurance-vie, malgré la baisse de rendement pour les contrats en fonds en euros. Leur encours est estimé à 1.789 milliard d’euros en 2020, tandis que celui des autres produits d’épargne et des livrets est nettement moindre, ce qui traduit l’appétence des épargnants pour ce produit. Pourtant, faut-il toujours continuer à y placer son argent ?

 

Les points forts de l’assurance-vie

Tout d’abord, parmi les points forts de l’assurance-vie, citons avant tout sa fiscalité. Pour un contrat verrouillé sur une période minimale de 8 ans, celle-ci se traduit par la déductibilité des primes de versement de l’impôt du souscripteur. Ainsi, plus vous épargnez, plus vous allégez votre imposition. L’État incite en effet les Français à préparer davantage leur retraite puisque les revenus baissent au moment où ils quitteront la vie active ; la perception de compléments de revenus via les rentes viagères est vivement encouragée.

Autre point fort de l’assurance-vie : l’épargne est disponible à tout moment. L’épargnant n’est pas contraint de bloquer ses encours sur la durée de 8 ans ; cependant, il ne bénéficie pas des avantages fiscaux susmentionnés.

L’assurance-vie représente également un « couteau suisse » de l’épargnant puisqu’il propose de multiples solutions pour avantager le conjoint ou les enfants, et grâce aux montages pouvant être appliqués, tels que celui du démembrement (celui-ci concerne alors la clause bénéficiaire).

 

Frais D'Intérêt, Banque, ArgentL’assurance-vie en fonds en euros perd des points

Toujours est-il que les contrats en fonds en euros, aussi dits monosupports, ne génèrent que peu de rendement : moins de 1.2% en moyenne. Ils sont sécurisés mais le taux de recul est estimé à 0.18% en 2021 par rapport à l’année précédente. Cela s’explique par la composition des contrats : ceux-ci s’appuient sur des fonds obligataires à hauteur de 80%. Le rendement des obligations continue de chuter et ce, depuis déjà plusieurs années, rendant la performance des contrats en fonds en euros encore plus basse.

 

L’émergence des contrats multisupports

Les contrats multisupports ont ainsi vu le jour depuis la chute du rendement de ces derniers. Ceux-ci se servent d’autres supports plus rentables et dynamiques, qui sont des unités de compte. Outre les obligations, ces supports contiennent aussi des actions, des SCPI, des OPCI, des SCI, des OPCVM, etc. Le capital investi n’est pas garanti, ce qui fait des contrats multisupports des produits assez risqués. Les supports sont en effet plus volatils et un suivi régulier de l’évolution des cours et des valeurs est nécessaire, comme dans le cas de l’investissement boursier. Toujours est-il qu’il est tout à fait possible de diversifier les supports et de choisir ceux qui sont les plus en accord avec ses objectifs en optant pour le mode de gestion libre – à la différence de la gestion pilotée qui est prise en main par l’assureur lui-même.

 

Diversifier ses produits d’épargne

Il est toujours intéressant d’investir dans une assurance-vie certes, de préférence avec des supports en unité de compte pour un rendement plus intéressant. Cependant, la diversification de ses produits d’épargne est encore plus avantageuse. Diversification qui peut d’ailleurs se faire auprès de divers assureurs également. À noter qu’un des meilleurs produits destinés à préparer les vieux jours est le Plan d’épargne retraite PER qui intègre à la fois l’épargne individuelle et salariale. Pour cela, il vaut donc mieux comparer les rendements et les frais générés par chaque contrat avant de souscrire (assurance-vie et PER). Ces derniers proposent des contrats multisupports : toujours se renseigner de préférence, sur le propre rendement de ces unités de compte afin de choisir lequel intégrer dans les supports du contrat dans le cadre d’une gestion libre.

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